Agir à l'échelle du Continent
Au Sommet de la Terre en 1992 à Rio de Janeiro, l’Union européenne s’est engagée à enrayer la perte de la biodiversité sur ses territoires en créant un réseau de sites écologiques nommé Natura 2000. Il constitue en 2022 le plus grand réseau d’aires protégées (terrestres et marines) au monde : les 27 027 sites qui le composent forment une superficie totale de 1 219 414 km2, soit 18,6% de la surface terrestre et 9% des domaines marins des 27 pays de l’Union européenne.
Ce réseau s'appuie sur deux textes fondateurs que sont : la Directive "Oiseaux" de 1979 et la Directive "Habitats faune flore" de 1992. Ces textes visent à assurer la survie à long terme des espèces et des habitats particulièrement menacés et donc à forts enjeux de conservation en Europe.
Le réseau comprend un ensemble de sites terrestres et/ou marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages et des milieux naturels qu’ils abritent.
Le réseau européen Natura 2000 comprend donc deux types de sites (qui parfois se superposent) :
- des Zones de Protection Spéciales (ZPS) qui servent d’aires de reproduction, de mue, d’hivernage ou de zones de relais à des oiseaux migrateurs, pour environ 200 espèces de la Directive "Oiseaux", elles représentent plus de 5 400 sites,
- des Zones Spéciales de Conservation (ZSC), pour la protection de plus de 230 types d’habitats naturels, et 1840 espèces animales et végétales présent dans la Directive "Habitats", qui représentent près de 23 700 sites.
L’objectif de la démarche européenne, fondée sur les directives "Oiseaux" et "Habitats", est double : préserver la diversité biologique, le patrimoine naturel, tout en prenant en compte les exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que les particularités régionales...
Ainsi, au sein des sites Natura 2000 le maintien ou le rétablissement du bon état de conservation des habitats naturels et des espèces sauvages s’appuie sur le développement de leur connaissance ainsi que sur la mise en place de mesures de gestion et la communication auprès du grand public, sans exclure les projets d’aménagements ou les activités humaines compatibles avec les objectifs de conservation des habitats et des espèces des sites.
